Eschatologie chrétienne biblique évangélique et millénarisme


Le respect de la Création


Le respect de la Création


« Croissez et multipliez ! Remplissez la terre et soumettez-la !

Commandez aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel,

à tous les animaux qui se meuvent sur la terre ! »

(Genèse 1.28)


L'écologie a fait son entrée sur la scène des préoccupations spirituelles de l'Eglise.

Que l'on soit catholique, orthodoxe, protestant, chrétien évangélique ou non chrétien, il est intéressant de connaître à ce sujet l'existence d'une déclaration publiée le 13 janvier 2000 par la commission sociale des évêques de France et intitulée "Le respect de la création".

Les derniers jours du XXe siècle ont été caractérisés par deux événements qui ont marqué notre pays.

D’une part, 21 ans après l’échouage de l’Amoco Cadiz, une nouvelle marée noire, provoquée par le naufrage du pétrolier Erika, a pollué 400 kilomètres du littoral atlantique, provoquant la suspension d’activités pour bon nombre de pêcheurs, ostréiculteurs, professionnels du tourisme et entraînant la mort de milliers d’oiseaux, englués dans le mazout.

D’autre part, une tempête, qualifiée d’exceptionnelle, a causé la mort de plus de 80 personnes et provoqué des dégâts considérables. Fatalité d’un phénomène qui a toujours existé ?

Conséquence d’un réchauffement climatique dû à l’effet de serre ?

Toujours est-il que notre civilisation technologique découvre une fois de plus sa grande fragilité et la fragilité de notre planète.

Sans tomber dans le catastrophisme inutile, force est de constater que le XXIe siècle dans lequel nous allons entrer devra affronter de nombreux et grands défis.

Ne nous sommes-nous pas comportés comme des prédateurs au détriment des générations qui nous suivent ?

Les couleurs de l'Arc-en-ciel

Les couleurs de l'Arc-en-ciel

Le poids de l'héritage.

Parce qu’il a donné la primauté au court terme, au productivisme mû par la recherche de produits immédiats, le XXe siècle ne nous lègue pas que ses grandes réalisations.

Bien des déchets nucléaires ou toxiques ne sont pas ou sont mal éliminés.

Des métaux lourds et des pollutions chimiques (pesticides, engrais...) sont emmagasinés dans les sols, les sédiments et les océans ...

Au cours du XXIe siècle, les pressions sur l’environnement vont encore augmenter du fait de la croissance prévisible de la population mondiale et du nécessaire développement des pays du tiers-monde.

Ce qui laisse prévoir une pénurie d’eau potable, source de conflits potentiels, en plusieurs points de la planète, la pénurie d’autres ressources, l’effet de serre, la désertification de nombreux territoires et les multiples formes de la pollution ...

On parle d’une 3ème révolution industrielle, celle des biotechnologies et des nouvelles technologies de l’information : elles peuvent offrir des opportunités nouvelles pour la gestion de l’environnement mais font émerger également de nouveaux risques.

Quelles en seront les conséquences ?

Des inquiétudes se manifestent déjà quant aux biotechnologies, au génie génétique, au clonage, aux organismes génétiquement modifiés (OGM).

Respecter la création.

Les pouvoirs politiques ont commencé à réagir à ces problèmes, spécialement dans le cadre des Conférences de Stockholm (1973) et de Rio de Janeiro (1992), celles-ci reconnaissant et adoptant le concept de « développement durable » et le « principe de précaution ».

Les Églises l’ont fait également en particulier dans les rassemblements œcuméniques de Bâle (1989) et de Graz (1997).

La spécificité chrétienne consiste à se référer à la création :

"Toute atteinte à la création est un affront au Créateur" (Cardinal Villot – 1971).

Aussi la déclaration de la Commission sociale des évêques de France invite-t-elle les catholiques à revisiter leur théologie de la création.

L’attitude fondamentale vis-à-vis de la création ne doit pas être d’abord une attitude de domination sans retenue, mais de respect.

L’homme doit se considérer comme « gérant » et « jardinier » : l’homme n’est pas le maître absolu de la création.

S’il a le droit d’en user, il n’a pas celui d’en abuser. Il doit en être l’intendant et le gestionnaire responsable.

Enfin, l’homme est appelé à dépasser une attitude utilitaire vis-à-vis de la création, à mettre un frein à la course effrénée au « toujours plus » : il se doit d’équilibrer l’action et la contemplation.

Une véritable conversion est nécessaire afin de reconnaître la beauté de la création et préserver le “bien commun” de toute l’humanité.

Les couleurs de l'Arc-en-ciel

Les couleurs de l'Arc-en-ciel

Une action à mener dans deux directions :

... L'existence personnelle

Chacun est appelé à repenser fondamentalement ses habitudes de vie, qu’il s’agisse de nourriture, frugalité, modération des moyens de transport, des achats de biens d’équipement.

Une autodiscipline de la part des pays les plus avancés s’impose :

« Il n’est pas juste qu’un petit nombre de privilégiés continue à accumuler les biens superflus en dilapidant les richesses disponibles, alors que des multitudes de personnes vivent dans des conditions de misère, au niveau les plus bas de la vie » (Jean-Paul II).

... Dans la société civile et politique

C’est là que des progrès ou des innovations décisifs peuvent naître en matière de transport public, d’urbanisme, de gestion des ressources, de traitement des eaux et des ordures...

C’est là qu’il est possible de donner à l’environnement la place essentielle qu’il mérite.

« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »

(Antoine de Saint-Exupéry)

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