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Le respect de la Création« Croissez et multipliez ! Remplissez la terre et soumettez-la !
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L'écologie a fait son entrée sur la scène des préoccupations spirituelles de l'Eglise.
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Les derniers jours du XXe siècle ont été caractérisés par deux événements qui ont marqué notre pays.
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Le poids de l'héritage.
Bien des déchets nucléaires ou toxiques ne sont pas ou sont mal éliminés. Des métaux lourds et des pollutions chimiques (pesticides, engrais...) sont emmagasinés dans les sols, les sédiments et les océans ... Au cours du XXIe siècle, les pressions sur l’environnement vont encore augmenter du fait de la croissance prévisible de la population mondiale et du nécessaire développement des pays du tiers-monde. Ce qui laisse prévoir une pénurie d’eau potable, source de conflits potentiels, en plusieurs points de la planète, la pénurie d’autres ressources, l’effet de serre, la désertification de nombreux territoires et les multiples formes de la pollution ... On parle d’une 3ème révolution industrielle, celle des biotechnologies et des nouvelles technologies de l’information : elles peuvent offrir des opportunités nouvelles pour la gestion de l’environnement mais font émerger également de nouveaux risques. Quelles en seront les conséquences ? Des inquiétudes se manifestent déjà quant aux biotechnologies, au génie génétique, au clonage, aux organismes génétiquement modifiés (OGM). |
Respecter la création.
Les Églises l’ont fait également en particulier dans les rassemblements œcuméniques de Bâle (1989) et de Graz (1997). La spécificité chrétienne consiste à se référer à la création : "Toute atteinte à la création est un affront au Créateur" (Cardinal Villot – 1971). Aussi la déclaration de la Commission sociale des évêques de France invite-t-elle les catholiques à revisiter leur théologie de la création. L’attitude fondamentale vis-à-vis de la création ne doit pas être d’abord une attitude de domination sans retenue, mais de respect. L’homme doit se considérer comme « gérant » et « jardinier » : l’homme n’est pas le maître absolu de la création. S’il a le droit d’en user, il n’a pas celui d’en abuser. Il doit en être l’intendant et le gestionnaire responsable. Enfin, l’homme est appelé à dépasser une attitude utilitaire vis-à-vis de la création, à mettre un frein à la course effrénée au « toujours plus » : il se doit d’équilibrer l’action et la contemplation. Une véritable conversion est nécessaire afin de reconnaître la beauté de la création et préserver le “bien commun” de toute l’humanité. |
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Une action à mener dans deux directions :
Une autodiscipline de la part des pays les plus avancés s’impose : « Il n’est pas juste qu’un petit nombre de privilégiés continue à accumuler les biens superflus en dilapidant les richesses disponibles, alors que des multitudes de personnes vivent dans des conditions de misère, au niveau les plus bas de la vie » (Jean-Paul II). C’est là qu’il est possible de donner à l’environnement la place essentielle qu’il mérite. |
« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »
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